Dimanche 8 Décembre 2024 | Immaculée Conception, Fête de la Virginité de Marie, Mère du Seigneur. Fin de la neuvaine de l'Immaculée Conception |
depuis le 13/04/2012
|
Manger du poisson, on le dit depuis longtemps, apporte du phospore et augmente ainsi la mémoire. Mais en France, les fleuves et rivières présentent une polution très importante dues à une grande industrialisation à proximité. L'un des poluants incréminé, le PCB (Polycholorbiphényle) autrement impropement appelé "Pyralènes".
Le poisson est bon pour la santé, mais la santé est très fragile; surtout si l'organisme se trouve exposé à des produits toxiques.
Les fleuves et rivières de France ont longtemps été utilisés comme déversoires des usines, souvent installées à proximité. Aujourd'hui, les produits de pêche d'eau douce sont devenus impropres à la consommation. En effet, les poissons contiennent des PCB en quantité très importante. Le problème c'est que la dépollution ne peut se faire en un tour de main.
Depuis 1987 en France, il est interdit de fabriquer et d'utiliser des PCB. Ces PCB sont toxiques, écotoxiques et reprotoxiques (y compris à faible dose en tant que perturbateurs endocriniens). La quantité totale de PCB non-détruits est inconnue. Il en existe des stocks importants, et un volume très significatif en a été diffusé dans l'environnement. Les sols de l'hémisphère nord se trouvent largement plus contaminés qu'ailleurs et la quantité des retombées atmosphériques a été estimée (2003) à 21000 tonnes. Les 209 PCB connus dont 135 présents dans l'environnement peuvent présenter des sous-produits d'oxydation dont les effets sont encore très peu étudiés.
Les PCB sont bioaccumulables dans le réseau trophique notamment par les poissons gras et de leurs prédateurs dont oiseaux pêcheurs et mammifères marins tels que cétacés). Certains animaux prédateurs mobiles et grands migrateurs (phoques et cétacés en particulier) peuvent aussi les « exporter » (phénomène dit de « bioturbation ») dans des régions éloignées des sites pollués, via leurs déplacements et leurs cadavres à cause de la place qu'ils occupent dans la chaîne alimentaire.
Les matières animales grasses sont la première source d'exposition alimentaire pour l'Homme. Les taux de PCB sont principalement liés à la consommation de poisson, mais d'autres facteurs sont important dont la consommation de lait, premier aliment de la vie, souvent très consommé dans l'enfance.
Au printemps 2008, l’ASEF (Association Santé Environnement France) et le World Wide Fund for Nature ont réalisé une campagne de prélèvements sanguins auprès de 52 volontaires pour mesurer l’imprégnation aux PCB des riverains du Rhône consommateurs de poisson, mais aussi de pêcheurs de la Seine et de la Somme. Les résultats obtenus ont été jugés « préoccupants » puisqu’ils témoignent d’une imprégnation des consommateurs de poissons quatre à cinq fois supérieure aux autres groupes tests.